Les Chevaliers de la Table Ronde
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 L'Ecatte délaisse les poils pour la plume

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Grinsounet
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MessageSujet: L'Ecatte délaisse les poils pour la plume   L'Ecatte délaisse les poils pour la plume Icon_minitimeSam 28 Aoû 2010 - 23:55

Salut. J'voudrais votre avis sur une nouvelle, qui est une fiction. J'ai dû l'écrire vers mai je crois...

Elle s'intitule: La Femme des Mondes

La nuit déjà tombée depuis longtemps, Isabella ouvrit le sac qui contenait un briquet, un couteau suisse, un ours porte-clefs et ses clefs, un mouchoir chiffonné et taché de sang, une montre, des capsules de bières et une photo griffonnée. Quelques heures avant de se retrouver dans ce parc sombre, elle sortait par la porte d'un café. C'est la qu'elle vu cette femme bâillonnée sur une chaise, qui quittait brusquement le 7ème étage de l'immeuble d'en face, s'écrasant sourdement sur le trottoir. La première chose qu'Isabella avait faite fut d'ouvrir la bouche. La deuxième était de voler le sac à dos que possédait la jeune femme. Le sac avait trempé dans la mare rouge. Isabella s'enfuyait donc en emportant le sac. Traversant la ville elle cherchait un endroit calme pour réfléchir à ce qu'il s'était passé.
- Pourquoi j'ai volé ça, pensa t-elle.
Après quelques instants de réflexion elle choisit d'ouvrir le sac. Elle ouvrit la petite pochette et pris rapidement une décision. Son choix se porta sur le couteau suisse. Elle s'arma de la lame la plus coupante pour l'enfoncer dans son pouce, juste à l'opposé de l'ongle. Attrapant le mouchoir elle s'essuya les mains. Le tissu s'imprégnait des gouttes de sang. Soudainement elle rangea tout et s'alluma une cigarette. Emportée par son élan elle récupéra d'une main le sac déposé dans l'herbe. Elle retourna sur le lieu de son vol, le sang séché ne dévoilait plus qu'une croute rougeâtre comme une peau abimé. Le cadavre avait disparu. Isabella se munit de son téléphone portable et pris une photo. Sereinement, elle rentra chez elle. Arrivée, elle s'écrasa lourdement sur le matelas de sa chambre, sans penser à ne retirer aucun de ses vêtements. Peu de temps plus tard elle alluma la bougie avec le briquet dans le but de brûler la photo griffonnée. Elle prenait soin de n'utiliser que ce qu'elle piochait dans le sac. Elle ne mit pas longtemps à éteindre toutes les lumières et à souffler la bougie. En se plaçant sur le dos, elle ferma ses yeux. A six heures du matin Isabella se réveilla, se lécha instinctivement le pouce et alla se couler un bain. Isabella fit ses derniers gestes à six heures trente-six en embrassant le petit ours du porte-clefs, puis entrant dans le bain et s'étouffant avec une capsule de bière. Les dernières images, celles de cette femme qui mourrait sous ses yeux, la transportaient vers l'Autre Monde. Arrivée dans l'Autre Monde, elle vit premièrement cet ours en peluche immensément grand. Il avait l'air cruel et triste à la fois. Isabella et l'ours devinrent rapidement très proches. Un jour, la peluche vivante fut prise pour une tartine de pain géante. C'est alors que l'ours se retrouva dans le grille-pain, mais Isabella sauta sur le fil et le débrancha de la prise électrique. Malheureusement le bras de l'ours avait gravement grillé, telle une vulgaire tranche de pain. Par solidarité, Isabella s'accrocha un élastique très serré au coude et perdit dans les heures qui suivent l'usage de son bras devenu violet. Pour ce qu'elle avait fait, l'ours tomba follement amoureux d'elle, mais ce n'était pas réciproque. Isabella ne pouvait pas l'aimer, elle pensait beaucoup trop à cette jeune femme morte. Bientôt cette femme, Erika, arriva dans l'autre monde. Erika rencontra l'ours et Isabella. C'est alors qu'elle eut un coup de foudre pour l'autre jeune femme, et elle s'empressa d'étrangler le gros Ours. Seulement il était déjà ici dans l'autre monde. Quelqu'un créa le troisième monde pour accueillir l'Ours. Mais un jour Erika voulu voir ce troisième monde. Elle entra dans le grille pain et entraina Isabella. Toutes deux attendaient une deuxième fois la mort. Les trois compères se retrouvèrent peu de temps après. Il n'y avait ni rancune, ni jalousie, ni rien. En fait, plus personne ne s'aimaient non plus. Ils ne se reparlèrent plus jamais. Aujourd'hui, ils sont encore là bas. En réalité, ces mondes dont Isabella avait rêvé lorsqu'elle était fillette lui revenaient régulièrement. Oui, parce que ce qui a été dit précédemment, ce n'était qu'invention d'Isabella. Elle avait beaucoup dormi et se réveilla en pleine forme.
- Erika n'est jamais morte, elle n'existe même pas, se répétait-elle pour se rassurer.
Isabella se dépêcha de se préparer pour sortir faire un tour. En chemin elle s'arrêta devant le bar de son rêve, qui existait vraiment. Elle entra, demanda un capuccino et s’affaissa à une table. Le face à face débuta. Le café d'Isabella la fixait intensément. Elle le vida d'un trait, paya l'addition au bar, mais s'arrêta devant la porte. Elle se remémorait les images de son rêve, se voyant agripper la poignée, ouvrir la porte, sortir et d'un coup voir Erika mourir sans pouvoir crier. Isabella reprit conscience de la réalité, agrippa la poignée et entrouvrit la porte. Elle sursauta quand un serveur vint lui demander:
- Vous avez besoin d'aide?
Isabella fit signe que non et s'en alla enfin. Elle se dirigea vers le trottoir d'en face. Fermant les yeux, la mare de sang s'étalait encore. Elle rouvrit ses yeux et repartit. Avançant, elle se vit courir jusqu'au parc en pleine nuit. Là elle fit demi tour et rentra chez elle par un autre chemin, effrayée de se retrouver dans ce parc. Isabella montait les escaliers de son immeuble. Elle passa devant le pallier de son voisin et entendit de la musique classique. Elle passa la porte de son pallier. Des larmes coulaient abondamment sur ses joues, quand elle claqua la porte derrière elle, elle se laissa tomba par terre, exténuée, tel un pantin désactivé, abandonnée sur le plancher. Le voisin alerté par le bruit, sonna à plusieurs reprises mais se résigna à faire demi-tour. Isabella se réveilla dans l'Autre Monde. Cette fois elle ne rêvait pas. Devant elle s'agitait un rideau blanc, celui d'un lit à baldaquin. Une voix annonça :
- Bienvenue à toi Isabella. Tu es dans l'autre monde, tes souffrances sont apaisées.
Isabella s'avança de quelques mètres. La Voix reprit:
- Ici tu peux faire tout ce dont tu as toujours rêvé. De quoi as-tu toujours rêvé ?
Elle savait quoi répondre:
- J'ai rêvé de retourner sur Terre quand j'arriverai ici. C'est ce à quoi je pense quand je me réveille des rêves étranges que je fais... Ceux-là même qui me font passer d'un monde à l'autre. Je désire posséder la clef des mondes".
La voix s'exécuta:
- C'est bien. Alors maintenant, repars, déclara t-elle.
Sachant que c'était de cette façon qu'il fallait s'y prendre, Isabella attrapa le drap blanc, s'allongea sur le matelas et se couvrit du linge. Son esprit retrouva son corps allongé à l'endroit où elle avait perdu connaissance. Rien n'avait changé. Le voisin sonnait à la porte. Isabella se leva précautionneusement, de peur de retomber, puis se dirigea vers la porte.
- Il se passe quelque chose ? Vous avez un problème Mlle Isabella ?
- Non, tout va bien, vous êtes un ange de demander, merci Henri.
Elle se forçait à afficher un grand sourire.


Dernière édition par Grinsounet le Dim 29 Aoû 2010 - 22:08, édité 1 fois
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Sire Az
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MessageSujet: Re: L'Ecatte délaisse les poils pour la plume   L'Ecatte délaisse les poils pour la plume Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 0:31

Délicieusement torturée ta petite nouvelle. L'écriture est fluide, les idées sont simples et fraiches. J'aime bien, je suis partant pour en lire d'autres.

Vraiment cette Isabella, elle pourrait appartenir à l'ordre des Sacrieurs puis des Srams, comme ça, un jour, peut-être, dans un de ses rêves, elle trouverais la clé du monde Eniripsa Smile
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Grinsounet
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MessageSujet: Re: L'Ecatte délaisse les poils pour la plume   L'Ecatte délaisse les poils pour la plume Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 0:35

AMOURELLES:

Présentation des personnages

Comment débute la vie d’une jeune femme de 22 ans ? Quelles relations entretient-elle avec sa famille ? Noémie est très grande, mince avec des cheveux noirs et courts comme une boule de poils. Son visage est fin aux pommettes saillantes au-dessus de séduisantes fossettes. Ses yeux, qu’il suffit de croiser une fois pour ne pas les oublier, sont bleus. Ses grandes et minces lèvres roses qui sourient toute la journée sont la touche finale. On la reconnaît à sa sacoche vert pomme et ses chaussures jaunes flash.
Noémie est en couple avec Marine. Âgée de 23 ans, elle est serveuse. Depuis 18 mois déjà elles habitent ensembles. Marine est de taille moyenne avec de soyeux cheveux châtains et longs, souvent attachés. Un bob rouge, comme le sont souvent ses sous-vêtements, la coiffe. Son visage est allongé et ses yeux verts. De larges sourcils broussailleux appuient son regard. Elle a un grand frère, Sylvain, âgé de 32 ans.
Un troisième colocataire est présent, Lumière, surnommé Lum: le gros chien blanc et touffu que les jeunes femmes ont accueilli en même temps qu’elles s’installaient à l’appartement. Une deuxième petite bête répond à l’appel. C’est Briquet ! Le perroquet qu’a offert Natalia à ses deux amies.
Natalia est la meilleure amie commune du jeune couple. Elle travaille sur la place pavée, une rue plus loin, comme serveuse. Elle a 28 ans, n’est pas en couple et dit se porter pour le mieux. Natalia est une femme aux cheveux roux ondulés et yeux bleu-gris. Elle a de grosses lèvres pulpeuses.

Histoire

Elle se réveilla enfin, il était quatorze heures et elle était toujours fatiguée. Les coussins et couvertures s’étendaient d’un bout à l’autre de sa chambre. On aurait cru à un tremblement de terre. Des feuilles, des CD, des mouchoirs et autres choses parfois non-identifiables s’étalaient dans toute la pièce. Partout il y avait des poils de chien, sous le lit, sur le lit, dans le lit et partout ailleurs aussi. Des plumes de perroquet volaient au dessus de la moquette tachée de café. Une fête était passée par là et ce n’était pas la première fois. Noémie se leva enfin et glissa ses pieds nus jusqu’au carrelage froid au motif de baleine de la salle de bain. Elle rejoignait la cuisine. Et là, elle se glaça, ne pouvant détacher son regard du petit animal recroquevillé.
- Briquet est mort, annonça sa colocataire, je l’ai ramassé dans l’entrée. T’avais pas fermé sa cage à mon avis.
- MERDE! Gueula Noémie.
- Au moins ce n’est pas Lum qui lui a sauté dessus…Tu veux un jus d’orange ? Elle tendait un verre d’orange pressées.
- Merci.
Un bref silence et Noémie buvait son verre. Pendant ce temps, Marine vint passer sa main sur le coup de sa petite amie.
- Mort, reprit Noémie.
- Lum attend pour sortir, tu m’accompagnes ? demanda t-elle en changeant de sujet.
- Ouais…
Une ou deux heures plus tard, après un repas léger et une toilette, elles sortirent le long du quai, près de l’eau crasseuse de cette ville crasseuse où les trottoirs sont tatoués de chewing-gum et les rues vides parce que tout le monde est déjà parti travailler. Sauf la vieille Mme Miranda qui donnait du pain aux pigeons. Mme Miranda habitait au 1er de l’immeuble voisin. Quoi qu’il en soit, le couple et le chien s’arrêtèrent à un banc trempé la veille par la pluie.
- Ca sent la pisse, dit Marine.
- Il ne fallait pas vivre ici !
- Tu parles ! J’aime trop cette ville.
Plus tard, vers 16h00, elles remontaient les grandes marches pour atteindre le 6ème étage de leur appartement.
- Au fait il a dégueulé lui, il a dû reboire du café cet idiot. Marine pointait du doigt le chien au bout de la laisse.
- Oh non, encore!
- Je vais te proposer un truc. Alors tu fais un tour au café, et tu me rends service en disant que je m’excuse de ne pas travailler cet après midi. Vas-y, fais un tour et on se retrouve chez Magalie tu te souviens ? Il faut y passer.
- Je n’y vais pas moi !
- Pourquoi? S’étonna Marine.
- Magalie trompe Cécile…
- Oui, je sais…
- Bon je vais faire un tour comme tu m’as dis. Bisous ma choupette, dit Noémie.
- A tout à l’heure mon cœur, répondit Marine. Je t’appelle.
Le Qui Café ça, Noémie y allait tout les jours, c’était le bar de son amie Natalia et son lieu préféré pour se retrouver avec ses amies. Marine y travaillait quelques jours par semaine. Il n’y avait pas beaucoup de monde cette après midi sur la terrasse, mais c’était normal pour la saison. Sur la porte, elle découvrit un écriteau : Ce soir, lundi 26 octobre, soirée verte. Trèfle à volonté (bière à la menthe). The Flash Back sont invités. Lancement de la soirée spéciale à 22h. Venez nombreux !
- Ouais génial ! Un mois que j’attends ça ! s’enthousiasmait Noémie. Il faut que je la prévienne, vite !
Elle lui envoya un texto « The Flash Back. Se soir au QCC. Bisou ».
- Salut Noé ! dit Natalia qui l’avait surprise devant la porte.
- Oh Nat ! Ca va ? On sera là avec Marine se soir, c’est ob-li-gé !
- Ce sera sympa, il y a du monde de prévu. J’ai réussi à amener le groupe tu as vu !
- Ouais ! Depuis le temps qu’on veut qu’ils viennent ! cria t-elle.
- T’as des cernes toi !
- J’sais, et Briquet est… mort.
- Ah merde, j’suis désolée.
- T’inquiète. Bon tu me laisses entrer ? Ca caille dehors.
- Oui, entre. Tu veux un café ?
- Ouais merci.
Natalia rejoignit son comptoir pendant que Noémie regardait les nouveaux tableaux suspendus au mur. Quelqu’un entra :
- Salut Thomas, dit Noémie.
- Oh ! Salut ! Dis ça fais un bail… Et tu aurais pu m’appeler hein !
Ils se souriaient jusqu’à ce que Noémie brise le silence :
- Ce soir tu es libre ? Viens avec nous voir The Flash Back.
- Ben, hésita t-il. Je ne sais pas encore ce que je fais, Pete revient des Etats-Unis demain et je dois ranger chez nous avant qu’il me tue par la pensée, enfin tu vois…
- Waouh il rentre déjà !
- Eh oui !
- Salut Thomas ! Un café aussi ? demanda Natalia.
- Euh, un chocolat pour changer, merci.
- Content de revoir Pete j’imagine ? Repris Noé.
- Tu m’étonnes, deux mois chez sa famille en Amérique, il me manque trop. J’aurai dû partir avec lui.
- Voilà un café et un chocolat, dit Nat en donnant respectivement les boissons aux deux amis.
Un quart d’heure après, par un coup de téléphone, Marine d’une voix paniquée avait prévenu Noémie d’une nouvelle inattendue. Elle la rejoignit donc à la maison. Et voilà, le frère de Marine allait arriver à la gare. Toutes les deux étaient encore sous le choc. Il y a deux ans, encore au début de leur relation, Noémie avait rencontré la famille de sa bien-aimée. Mais voilà qu’un problème attendait les jeunes femmes : le frère n’acceptait pas que sa sœur sorte avec une fille ; il avait donné une claque violemment sur la joue de sa sœur. Depuis, Marine ne lui avait que peu parlé au téléphone. Elle lui en voulait toujours et il ne savait pas que sa sœur s’était installée avec Noémie. D’ailleurs, seule la famille de Noémie était au courant. Les jeunes femmes remplie d’appréhension sont sur le quai de la gare. Sylvain, le grand frère trentenaire va débarquer d’une minute à l’autre.
- J’ai trop peur de le revoir, chuchota Marine.
- Pourquoi il vient au fait ?
- Aucune idée… Si tu veux mon avis il va nous gâcher la soirée.
- Ca va aller mon cœur.
- Oh non ! C’est son train…
Sylvain se dégagea de la foule, il chercha sa sœur des yeux.
- Ici, ici ! Cria Marine.
- Eh ben, pas changée, alors ça va ? Il ignora Noémie.
- Tu pourrais au moins être poli, dis lui bonjour !
- Qu’est ce qu’elle fait la elle ?
- Ok c’est bon Marine je t’attends à la voiture.
- C’est ça casse toi grosse gouine, dit Sylvain.
- Nan mais ça va pas c’est toi qui va faire demi-tour ! s’exclama Marine. Noémie ! On s’en va !
- Je pensais que tu aurais trouvé un vrai homme depuis ce temps.
- JE NE TE PERMETS PAS, AU REVOIR ! cria Marine
- C’est ça…
En voiture, les voix s’échauffaient.
- Je rêve ! Pourquoi est-ce qu’il est venu ? Il était obligé de venir faire son cinéma ?!
- On rentre, on rentre et je te prépare quelque chose de bon d’accord ?
- Ok, dit Marine dans un soupir.
Vers 19h Noémie faisait la cuisine. De là où elle se trouvait, elle entendait Marine au téléphone. Celle-ci s’étripait avec sa famille. C’était prévisible, Sylvain avait déjà raconté l’épisode de la gare. Plus tard et soudainement plus calme, Marine rejoignit la cuisine.
- Alors, qu’est ce que tu nous prépares ?
- Plat japonais, répondit-elle.
- Tu sais que t’es géniale ?
- Ouais, évidemment je sais, plaisanta t-elle.
Noémie avait dressé la table et orné l’assiette de Marine de petits cœurs en polystyrène. Un objet était particulièrement mis en évidence : une enveloppe avec un cadeau à l’intérieur. Pendant ce temps, Marine se maquillait. En sortant de la salle de bain, elle découvrit la cuisine.
- Ca brille ! Oh ! C’est vraiment beau ! s’exclama t-elle. C’est magnifique !
- Viens t’asseoir.
- C’est pour moi ça ? Elle pointait du doigt l’enveloppe qui lui était désigné.
- Ouvre.
Un fond de musique rendait la scène encore plus magique. Noémie avait mis la chanson préférée de Marine. Marine ouvrit l’enveloppe. Elle découvrit une bague gravée de deux lettres : un M pour Marine, et un N pour Noémie.
- Oh non… Merci. Tu es la plus parfaite des femmes, souffla t-elle.
- Je t’aime. Je me suis dis que c’était le bon moment pour te l’offrir, avant d’aller à la soirée.
- Merci, je t’aime aussi.
Leurs yeux brillaient comme à leur première rencontre. Après le dîner elles se levèrent, et l’une entrainant l’autre, elles se mirent à danser. Plus tard dans la soirée, Marine tira Noémie jusque dans la salle de bain. Elles s’adossèrent à la porte. Puis doucement, tout en s’embrassant, elles glissèrent jusqu’au sol. Plaquées contre les baleines du carrelage, elles passèrent un tendre moment. A 21h30, Noémie rattacha les boutons de la chemise en soie de sa partenaire. La fête allait bientôt commencer. Enfin, la porte de l’appartement claqua.
Natalia était débordée, à gauche, à droite, elle courait servir les clients. Quelqu’un avait suspendu des guirlandes lumineuses. Noémie entra la première, Marine la suivait.
- Oh le monde ! s’exclama Noémie.
Elles se frayèrent un chemin parmi la mer de monde et accostèrent à présent les tabourets du bar. Marine, plongée dans ses pensées, ne parlait pas. Elle s’était juste assise et observait les gens en buvant son cocktail. Noémie, elle, avait commencé à discuter avec son voisin. Une heure plus tard, le concert commençait. Mais par la fenêtre, Noémie aperçût Thomas courir sur la place. Comme elle était inquiète de le voir apparemment en mauvais état, elle se dirigea vers la porte de sortie pour le retrouver. Il était à deux doigts de tomber de la jetée quand elle lui cria quelque chose qui l’arrêta. Le vent frappait fort dans les oreilles de Noémie et celle-ci ne comprit que quelques mots qui ressemblaient à ça : Pete… retour d’avion… pas… pas de survivants… mort… je… je… mourir… crever... tu comprends… saloperie. Noémie tira Thomas du bord de la jetée et le poussa jusqu’à l’assoir sur un banc.
- Mon Dieu…dit-elle avec les mains sur le visage, complètement abasourdie par la nouvelle.
- Laisse-moi tranquille ! VA-T’EN ! Insista t-il.
- Je reviens. Ne bouge pas. Surtout pas. Elle retournait sur ses pas pour trouver de l’aide auprès de ses amis.
Lorsqu’elle est revenue avec Marine, Natalia, et un copain, Thomas n’était plus sur le banc.
- PUTAIN ! PUTAIN ! Cria Noémie.
Ils appelèrent les secours mais lorsqu’ils arrivèrent enfin, c’était trop tard. Thomas avait dû se fracasser le crâne sur les rochers. Noémie n’en revenait pas. Elle s’en voulait de l’avoir quitté une minute. Après maintes explications avec la police, Marine ramenait à la maison son amie consternée.
Vers quatre heures du matin, Noémie se réveilla en sueur. Elle n’avait qu’une chose en tête, la vue de ce corps sans vie sur le brancard. A présent elle n’arrivait plus à se rendormir. Marine essayait pourtant de l’aider, mais en vain. Noémie sortit de la chambre et alla prendre une douche froide. Depuis le lit, Marine l’entendait pleurer ; hurler même parfois. Elle se leva et toqua à la porte de la salle de bain mais personne ne lui ouvrit.
Au lever du jour, comme Marine ne trouvait rien qui aidait Noémie, elle se résigna à téléphoner chez la famille de Monsieur et Madame Marie.
- Comment ? Mon Dieu c’est abominable ! S’écria M. Marie en comprenant la situation.
- Pouvez-vous venir rapidement ? Interrogea Marine.
- Bien-sûr. Mais je vais devoir venir seul. Malheureusement sa mère travaille loin et elle ne pourra sûrement pas rentrer.
- A bientôt alors Monsieur.
- Merci de m’avoir appelé. Au revoir Marine.
Le lendemain matin, M. Marie était sur le seuil de l’appartement. Il discuta avec sa fille avant de décider de l’emmener au restaurant, seule, sans sa copine. Ils allèrent au « Père Siffleur ». Ils ne mirent pas longtemps à manger et ressortir rapidement pour rentrer. Une longue discussion a eu lieu. Mlle Marie voulait soudainement retourner auprès de sa compagne, trouvant ces retrouvailles subites un peu inutile. Elle avait l’air d’aller mieux. Son père rentra en laissant derrière lui les inquiétudes et les peurs. Très tôt le matin, l’appartement s’anima. En se regardant dans la glace trois jours plus tard Noémie ne voyait plus les cernes qui prenaient pour habitude de s’incruster sur son visage. Marine préparait, comme souvent le dimanche, le petit déjeuner au lit. C’était un jour spécial, les jeunes femmes fêtaient leurs cinq ans de couple. Le temps était particulièrement sombre et pluvieux ce matin mais elles décidèrent de sortir tout de même. Elles prirent la voiture pour aller passer la journée en forêt. Quelques arbres étaient déjà sans feuille alors que l’automne commençait à peine. C’était un grand plaisir pour Marine et Noémie de respirer le grand air et de marcher dans les feuilles. Le Dimanche prit fin.
Noémie apprendra lundi que sa mère a quitté son père. Elle le rejoindra et découvrira une lettre adressé à son père mais qu’il n’a toujours pas ouverte. Elle décidera de prendre les choses en main, et de la lui lire :
« Cher Edouard,
Je m’en vais parce que tu m’as assez fais souffrir. J’aurai tout fais pour te faire voir les choses en face : ta fille ne peut pas être comme ça, sont destin est de se marier avec un homme, et de nous apporter descendance. Tu me déçois beaucoup d’accepter ses excentricités. J’ai rencontré quelqu’un de normal. Je te prie de lui dire au revoir pour moi, je n’y arriverai sûrement pas moi-même. Je pars aussi parce que tu ne me rendais pas heureuse…
Mes adieux, Catherine. »
Noémie essaiera de remonter le moral de son père, mais quelques heures plus tard, Edouard Marie sera victime d’une attaque. Son ex-femme ne viendra pas à son enterrement. Marine apprendra que sa famille la déshérite.
Un mois après :
- Marine Garcin, est-ce que tu veux bien être ma femme ?
- Oui.
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